L'Afrique du Sud a tout mis en oeuvre pour refuser au Dalaï-Lama l'entrée de son territoire au motif qu'elle privilégie de bonnes relations commerciales avec la Chine et qu'elle respecte son droit à la souveraineté sur son territoire (lire
l'article sur Libération).
Déjà cet été, nous avions relaté le fait que le Dalaï-Lama n'avait pas été bien reçu au cours de son voyage en Amérique du Sud où le Brésil l'avait déclaré
personna non grata (lire notre
actualité du mois de septembre). Ce pays est membre, comme l'Afrique du Sud, de la nouvelle coalition Tiers-Mondiste nommée "Brics" qui regroupe dans un même effort diplomatique le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique-de-sud pour faire contrepoids devant les pays occidentaux.
Le Dalaï-Lama,
prix Nobel de la Paix en 1989, qui s'était pourtant démis de toute responsabilité politique cette année pour se consacrer à la spiritualité (lire
notre actualité du mois de mars), souhaitait répondre à l'invitation d'un autre
prix Nobel de la Paix, l'archevèque Desmond Tutu, nobélisé en 1985, et qui fêtait son quatre-vingtième anniversaire le 7 octobre de ce mois-ci.
Ainsi les nouvelles puissances du monde senblent-elles vouloir interdire les routes du commerce aux apotres de la Paix. Cette interdiction fut la cause d'une grande tristesse partagée, comme nous le rappelle si justement cet
article de la Romandie.com.
Le Dalaï-Lama, toutefois, a pu se faire entendre grace aux techniques modernes telles que
la video-conférence.
Nous ne pouvons pas nous empêcher de nous demander s'il ne faudrait pas que le Dalaï-Lama ré-incarne une volonté politique, à l'instar du Pape, afin que les puissances du monde entendent raison ?