Au cours des deux premiers jours à Toulouse , le Dalaï-Lama avait donné un enseignement portant sur «Les étapes de la méditation,» un texte de Kamalashila, un maître indien du huitième siècle, «une des clefs permettant d'ouvrir la porte de tous les grands autres ouvrages bouddhistes.»
La dernière des trois conférences portant sur «l'art du bonheur» avait été ouverte par Stéphane Hessel, l'auteur du succès de librairie «Indignez-vous.» Il a appelé à «mêler les sagesses de l'Orient et de l'Occident et à faire de ces deux grands ensembles un ensemble harmonieux,» ce à quoi tend le Royaume Occidental du TIBET Autonome et Souverain. Il a déclaré de plus qu'il fallait «aimer le bonheur à l'encontre de tout ce qui l'empêche d'être ce qu'il doit, comme la jalousie, la haine, l'intolérance.»
Au cours de son intervention, le Dalaï Lama insista sur les qualités positives qui permettent de créer les conditions du bonheur comme :
- le calme intérieur,
- le respect de l'autre,
- la tolérance,
- la compassion...
Puis, le prix Nobel de la Paix a fait remarquer que «le vingtième siècle avait sans doute été le siècle le plus sanguinaire de toute notre histoire,» poursuivant qu'il faudrait que «le vingt-et-unième soit celui de la résolution des conflits par le dialogue.» «Lorsque nous avons des différents, nous devons en parler face-à-face,» a-t-il ajouté, insistant après avoir évoqué les émeutes survenues en Angleterre sur «l'éducation» pour faire passer les notions de dialogue, de non-violence et de paix, car «seules les valeurs transmises à travers ces notions-là sont universelles.»
Enfin, le chef spirituel des Tibétains fit la promotion de la coopération, souhaitant qu'elle s'étende à l'ensemble de l'Humanité afin de régler tous les grands problèmes du monde. «Pour qu'il puisse y avoir coopération, a-t-il ajouté, il faut une vision beaucoup plus large des choses,, et, souligna-t-il : basée sur la confiance.»